En tant que thérapeute de couple on écoute les émotions des personnes mais aussi les nôtres.
Elles nous donnent des indices en entretien sur ce qui se joue et se vie. Comme un miroir de l’autre l’émotion que je ressens peut être celle de celui que j’écoute. J’utilise aussi le questionnement pour comprendre les situations et la reformulation pour m’assurer de comprendre et être en empathie avec la personne. Reprendre ce que l’écouté exprime verbalement et non verbalement, avec ce que l’on remarque, l’expression de ses émotions etc… va permettre de créer un sentiment de reconnaissance chez lui.
Ce sont leurs paroles qui deviennent les nôtres. La reformulation va permettre à l’autre de développer son propos, cela le nourrit en quelque sorte.
Pendant l’entretien je me mets donc au service de la personne qui me consulte. Je mets mon temps, mon énergie, mon intelligence, mon écoute et mes mots à disposition. C’est un moment intense. Colette Chiland qui est Philosophe, Psychiatre, Psychologue et Psychanalyste dit que le clinicien « paie de sa personne » : « Dans l’entretien clinique (…) on ne fait que regarder et écouter, et parler pour mieux voir et entendre. (…) Ce que le clinicien met au service d’autrui, ce ne sont pas seulement ses connaissances, c’est, selon le terme qu’on voudra employer, son appareil psychique, sa psyché, son fonctionnement mental, sa capacité de ressentir, de comprendre, et d’élaborer ; si c’est un savoir, c’est un savoir vivant, incarné, où il paie de sa personne. ».