Écoute clinique - le conseil conjugal et familial, on écoute les paroles, les silences, le non-verbal, la gestuelle et les émotions

Dans le conseil conjugal et familial, on écoute les paroles, les silences, le non-verbal, la gestuelle et les émotions. On ne cherche pas à savoir si ce que la personne nous dit est vrai ou pas, on cherche à être au plus près de ce qu’elle nous dit, de ce qu’elle vit et de ce qu’elle ressent. Dans l’écoute nous ne devons pas juger la personne. Mon outil principal pour écouter les personnes est mon corps. Mes oreilles sont évidemment essentielles mais j’écoute aussi avec mes yeux, avec mon nez, avec mon cerveau, avec mon instinct, avec mon cœur et peut-être même avec mon âme. De surcroît, nous écoutons aussi avec notre psyché. J’écoute donc avec mon inconscient. Où il est alors possible d’entendre des choses qui ne sont pas dites. Je pense à une phrase de la mère de la romancière Leila Slimani, qui après avoir lu un de ces livres autobiographiques, lui a dit «comment tu sais toutes ces choses que je ne t’ai pas dites ». Je trouve cette phrase très intéressante dans ce qu’elle exprime de vérité. Même si, ici cela parle de transmission, je pense que dans l’échange entre le clinicien et le patient, les inconscients peuvent se parler également. parler également. Le psychanalyste autrichien Reik parlait lui de troisième oreille : « On peut démontrer que l’analyste, comme son patient, sait des choses sans savoir qu’il les sait. (…) L’odeur d’un parfum, le geste d’une main, une particularité de respiration nous dévoilent des secrets autant que des aveux détaillés ou des récits fournis». C’est ainsi, avec une multitude d’outils physiques, psychiques et corporels que j’écoute et que je travaille mon écoute.